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Aimé Césaire : 5 ans déjà

Carolyn Pancaldi Pamphile Isch
17 avril 2013
A l'occasion du cinquième anniversaire de la mort du chantre de la négritude, la bibliothèque numérique Manioc vous propose une sélection de documents relatifs à Aimé Césaire, poète et homme politique martiniquais. 
Portrait d'Aimé Césaire
Aimé Césaire (1913-2008)
Photographie d'Aimé Césaire et Léon Gontran-Damas assis côte-à-côte

Né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe, le jeune Aimé est un élève brillant du lycée Schœlcher. Il poursuit ses études comme boursier au lycée Louis le Grand à Paris. Là-bas, il fait la connaissance de Léopold Sédar Senghor.

C'est au contact des jeunes étudiants africains que Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas découvrent une partie refoulée de leur identité noire. En 1934, il fonde avec d'autres étudiants antillo-guyanais et africains le journal L'étudiant noir. C'est dans les pages de ce journal qu’apparaîtra pour la première fois le mot « négritude ».  

 

En 1935, il est admis à l'école normale supérieure et, l'année suivante, il commence à écrire son livre Cahier d'un retour au pays natal chez son ami Pierre Guberina. En 1937, Aimé Césaire se marie avec l'étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi.  Deux ans plus tard, il revient en Martinique enseigner au lycée Schœlcher. En 1941, le couple Césaire fonde la revue Tropiques, aux côtés de René Ménil et Aristide Maugée, afin que les martiniquais se réapproprient leur patrimoine culturel. Cette revue valorise à la fois la culture, la littérature, l'histoire, le folklore, les traditions orales et les racines africaines.

Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire

De retour d'un séjour en Haïti, Césaire est poussé en politique par les communistes pour incarner une nouvelle figure politique. C'est ainsi, qu'à l'âge de 32 ans, il devient le maire de Fort-de-France et l'année suivante, député de la Martinique. Mandat qu'il conservera durant 48 années et celui de maire 56 années.

En 1946, Césaire est le rapporteur de la loi faisant des colonies de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion des départements français (loi de départementalisation du 19 mars 1946).

Aux côtés de Alioune Diop, Paul Niger et Guy Tirolien, il fonde la revue Présence Africaine en 1947.

Désormais opposé au parti communiste français, Césaire crée le Parti Progressiste Martiniquais en 1958. En 1966, il devient le vice-président du Festival mondial des Arts nègres à Dakar. Parallèlement à sa vie politique, il continue son œuvre littéraire et publie plusieurs recueils de poèmes et des pièces de théâtre telles que Et les chiens se taisaient (1956), La tragédie du roi Christophe (1963), Une saison au Congo (1966), Une tempête (1969). Personnage emblématique de la Martinique, son nom est reconnu dans le monde entier.

Côté vidéos, nous vous proposons cette sélection :

Première de couverture du livre Césaire et Lam de Daniel Maximim

Retrouvez quelques articles sur Aimé Césaire (cliquez-ici pour voir leur localisation) :

Première de couverture du livre Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire
  • Josué P. Dahomey, Aimé Césaire cet autre éducateur du genre humain ! Hommage au créateur de l'humanité nègre, Recherches Haïtiano-antillaises, n°6, 2008, p. 153-160.
  • Annie Le Brun, Aimé Césaire, liberté du langage, langage de la liberté, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n°1,01-02-1996, p. 17-34.
  • Jean Laplaine, Daniel Maragnes, La citadelle : sur la mise en fiction dans La Tragédie du roi Christophe d'Aimé Césaire, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n°1, 01-02-1996, p. 59-69.
  • Michel Ponnahmah, Cette insondable césure..., Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n°1, 01-02-1996, p. 117-121.
  • Maryse Condé, Des héros et des cannibales : réécriture et transgression dans la littérature des Petites Antilles de langue française, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n°3, 01-10-2000, p. 29-38.

Quelques articles sur la négritude (cliquez-ici) :

Première de couverture du livre Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire
  • André Lucrèce, Le mouvement martiniquais de la négritude, Acoma, n°2, 1972, p. 93-123.
  • Maurice Dores, Négritude et Judéité, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n°2, 01-04-1998, p. 93-102.
  • Pedro Urena Rib, ''Une négritude dominicaine'''' aquí, el que es prieto, que hable claro'''''', Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n° 1, 01-02-1996, p. 97-106.
  • Simonne Henry-Valmore, Martinique, terre d'exil, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n° 1, 01-02-1996, p. 151-155.
  • Frantz Quillin, Voyage ordinaire dans un autre monde, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n° 1, 01-02-1996, p. 163-173.
  • Joël Beuze, Martinique, Portulan : littératures, sociétés, cultures des Caraïbes et des Amériques noires, n° 1, 01-02-1996, p. 178-181.

Sur Manioc, dans la rubrique « études et recherches », lisez l'article de Thierry Michalon. Aimé Césaire et les « vieilles colonies » : une action politique ambiguë

https://issuu.com/scduag/docs/mic_aimec

Bonne lecture !

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