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Dénommer pour dominer, dominer en dénommant. Peut-on "dé-passer" la blessure d'un nom-macule "en-registré" ?

Schœlcher 14 mai 2013

Résumé

Les faits sont têtus : aux lendemains de l'Abolition, une distribution de noms d'état civil affligeants a piégé de façon pérenne nombre de nouveaux libres. Ce délit signait non seulement à sa manière la contestation des maîtres à l'émancipation des esclaves, mais une bonne fois encore cette manie coloniale de dénommer pour dominer ou de dominer en dénommant. Débordant ici notre ouvrage sur "La blessure du nom" (Academia, 2008), cette contribution reprend les questions liées de fait aux blessures traumatiques qu'a représenté, pour de nombreux antillais-es, cette attribution de patronymes stigmatisants imposés, cherchant à décrypter en quoi ces procédés ont été pervers et pourquoi finalement de tels micro-textes littéralement « en-registrés » peuvent véhiculer une « douleur linguistique » et morale profonde.

Informations

Organisation Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique), Schœlcher, 14 mai 2013
Langue
Français
Type
Vidéo - Colloque & conférence
Base